Le centenaire de la fin de la Grande Guerre, mère des tyrannies du XXème siècle, invite à un regard lucide sur le rôle essentiel qu’ont joué de grands écrivains dans l’incessante bataille pour la liberté. Au Panthéon de la liberté, Soljenitsyne succède à Orwell et oblige ici à évoquer le cas antinomique d’Aragon.

1918, fêtée comme fin des combats, est aussi l’année de naissance de Soljenitsyne. Lors des célébrations, on se plait généralement à saluer la victoire des démocraties après le drame de la guerre. La vérité est plus mélangée. Le conflit a fait surgir des signes d’asservissement des esprits. Après Souvarine en son temps, Soljenitsyne a rappelé que le premier goulag datait de 1921 sous l’autorité de Lénine. Beaucoup d’intellectuels menaient leurs réflexions loin de la politique. Ceux qui souhaitaient s’engager tout au long du XXème siècle ont été séparés en deux camps. Certains justifiaient les tyrannies et s’en faisaient les complices. D’autres mériteraient de figurer dans une sorte de Panthéon des témoins de la liberté. Mais Soljenitsyne, assurément l’une des grandes figures de ce Panthéon, est lui-même partagé quant au triomphe de la liberté : dans son célèbre discours de Harvard le 8 juin 1978, il diagnostique une crise de la démocratie, qu’il convient de prendre au sérieux, compte tenu de faits plus récents au début du XXIème siècle. Cela signifie à nos yeux que la menace de nouveaux totalitarismes n’a pas disparu.

De riches collaborateurs de la tyrannie collectiviste

Comment rendre compte d’un fait avéré pour le moins étrange_: le financement par des capitalistes fortunés de membres actifs du parti communiste français, un parti dans sa phase stalinienne, la plus monstrueusement sanguinaire et hypocrite dans ses dénis ? Le sujet est important parce qu’il manifeste l’une des faiblesses d’un monde libre confronté aux tyrannies extérieures et miné de l’intérieur par des privilégiés du monde libre dont les comportements échappent à toute rationalité. L’exemple du financement de l’activité de Louis Aragon et d’Elsa Triolet est d’autant plus révélateur qu’il se produit dans le contexte d’une menace du monde libre par une tyrannie dont nous savons aujourd’hui qu’elle fut l‘une des plus sanglantes de l’histoire de l’humanité.

Tout en militant depuis 1926 dans une austère cellule du Parti communiste et en affichant des convictions sévères de rigueur au Parti, Aragon vivait et voyageait souvent aux dépends de sa maîtresse Nancy Cunard (héritière de la Compagnie maritime britannique (Cunard Line), de Varangéville à Cordoue, de Saint Sébastien à Madrid, de Normandie à Venise. Il vécut intellectuellement mal le grand écart entre le discours rigoureux des communistes français et la vie « aristocratique » qu’il menait grâce à Nancy. Il vécut plus mal encore son remplacement en 1928 dans le lit de sa compagne par un musicien de jazz afro-américain.

Elsa Triolet profita cette même année de la disponibilité d’Aragon et forma dès lors avec ce dernier un couple tout docile au Parti Communiste. Mais le phénomène de dissonance se poursuivit car le couple Aragon-Triolet bénéficia des largesses de riches donateurs : le vicomte Charles de Noailles et son épouse Marie-Laure Bischoffsheim (unique héritière de richissime banquier néerlandais), notamment pour le plus improbable des objets : le financent les déplacements en Union soviétique de ces deux thuriféraires de Staline ! Les Noailles offrirent en outre aux Aragon, comme à d’autres artistes de l’avant-garde de l’époque, des séjours estivaux de rêve dans une des très belles propriétés du sud-est de la France, le Clos saint-Bernard à Hyères — avec, dans l’entre-deux-guerres, une piscine couverte, un gymnase et une salle de squash.

Natalie Clifford Barney hérita en 1902, d’une grosse fortune de son père magnat des chemins de fer nord-américains. Elle s’installa en 1910 dans un pavillon au 20 rue Jacob, dans le 6ième arrondissement de Paris, un pavillon probablement construit par le maréchal de Saxe pour sa maîtresse, l’actrice Adrienne Lecouvreur. Elle vivait et recevait régulièrement une partie très choisie du tout-Paris dans le cadre séduisant d’un petit hôtel particulier entouré de verdure et d’arbres en plein Paris.

Cette résidence fut, dans l’entre-deux-guerres notamment, le cadre de ses célèbres « vendredis », un salon littéraire influent où l’on a vu défiler, outre les Aragon, Auguste Rodin, Rainer Maria Rilke, Colette, James Joyce, Paul Valéry, Pierre Louÿs, Anatole France, Robert de Montesquiou, Gertrude Stein, Somerset Maugham, Jean Cocteau, Max Jacob, Nancy Cunard précédemment citée, Peggy Guggenheim, Scott et Zelda Fitzgerald, Sinclair Lewis.

C’est ainsi que ces personnes richissimes participèrent au financement des déplacements et de la vie de l’auteur de Persécuté persécuteur[1]. La preuve des contributions des Noailles et de Clifford Barney se trouve notamment dans le constat que des manuscrits du « poème-appel au meurtre » figurent dans leurs collections respectives en contrepartie de l’aide qu’ils avaient apportée à Aragon. Il convient de regarder objectivement la situation à la lumière des idées portées par le poème dont les termes sont si explicites que l’auteur fut attaqué en justice.

Il faut probablement essayer de trouver des déterminants d’une situation apparemment peu rationnelle dans plusieurs registres. La volonté de se protéger en tissant des liens amicaux avec les complices d’un possible totalitarisme à venir dans son propre pays explique peut-être certains comportements. Le snobisme d’élites oisives semble en l’occurrence un bien meilleur facteur explicatif, tant il est vrai que des mécènes ont cherché à se divertir dans l’outrance, la transgression, voire l’absurde. Il convient de rappeler que dans les milieux mondains et riches de l’entre-deux-guerres, l’engouement pour le surréalisme incitait à des plongeons très au-delà de la raison.

Était-il pour autant admissible de financer l’auteur de :

Descendez les flics

Camarades

Descendez les flics…

Feu sur Léon Blum…

Feu vous dis-je

Sous la conduite du parti communiste…

L’éclat des fusillades ajoute au paysage

Une gaité jusqu’alors inconnue

Ce sont des ingénieurs des médecins qu’on exécute…

Vive le Guépéou ?[2]

« Nous aimions nous divertir en compagnie de personnes intelligentes » disait Charles de Noailles.

L’horreur d’une « cruauté nécessaire »

La poésie s’impose parfois à des moments étranges. C’est en visitant l’exposition que la mairie du 5ème arrondissement de Paris consacrait à Soljenitsyne[3] qu’a surgi le souvenir des vers d’Aragon sur les « yeux bleus de la révolution » qui « brillent d’une cruauté nécessaire ». Mots terribles face aux photographies des camps, aux regards des internés, aux visages ravagés par la souffrance, l’humiliation et la faim.

Jaillit alors en notre mémoire, devant les témoignages de l’univers concentrationnaire, le souvenir de notre premier défilé avec les enfants des écoles, à l’âge de trois ans, pour commémorer la déportation des hommes de notre petite ville de naissance, devant la grande croix qui surplombe le cingle de Figeac (Lot) et domine la liste des « papas » qui n’étaient pas revenus. La main qui serre fort celle d’une petite fille en pleurs, les vêtements de bagnards qu’avaient revêtus pour la circonstance quelques rescapés, les récits des parents revenus, de leur faim, de la distribution de la maigre pitance et de la terrible tentation avouée de ne rien porter à ceux de leurs compatriotes internés qui allaient « de toutes façons » mourir la nuit suivante, les rappels des « 37 kilos pour 1 mètre 72 ». Sinistre 12 mai 1944.

Évidemment, il ne s’agissait pas des mêmes camps, les îles Solovki ne sont pas Bergen-Belsen, mais les récits, les baraquements et surtout les yeux, ces yeux des internés disent partout l’horreur. Ils constituent des témoignages qui accablent et qui rendent par exemple dérisoire l’indulgence que le journal l’Humanité exigeait, encore dans une livraison de 1997, pour le confort intellectuel des mânes d’Aragon.

Mais surtout le rappel devient cri lorsque sa propre communauté scientifique, celle des sciences économiques, reprend aujourd’hui les mêmes errements que ceux du XXème siècle, entrainée par les mêmes démons, l’envie, la jalousie, la haine à l’égard de ceux qui réussissent. Pour donner une cohérence politique à l’ensemble, revient alors en force l’orgueil des « beaux esprits » qui « inventent » un monde économique nouveau dont ils prétendent qu’il sera débarrassé des imperfections de l’ancien. Le siècle passé a pourtant tragiquement montré que les belles promesses sont souvent les façades derrière lesquelles se dissimulent les barbaries.

Confronté à tant de souffrance, tant d’horreur, comment ne pas penser aux tourments d’un bel esprit pétri de culture classique que son temps força au désespoir ? Le cas de Stefan Zweig est en effet d’autant plus important à rappeler ici que nous ressentons actuellement dans nos sociétés occidentales un vertige comparable à celui que décrit avec remarquable talent ce grand écrivain.

L’agonie d’une civilisation multiséculaire raffinée

Stefan Zweig (1881-1942) est un intellectuel marquant qui a toujours été écœuré par la politique. Il est trop ondoyant, voire instable, pour figurer dans un Panthéon des témoins de la liberté. Il est néanmoins intéressant comme nostalgique de l’ancien monde d’avant 1914, qu’il oppose à la brutalisation croissante des mœurs, et comme intellectuel juif confronté à l’antisémitisme monstrueux du totalitarisme nazi. Il veille comme sentinelle de la liberté de l’esprit d’une guerre mondiale à l’autre. Invoquer en 1934 la tolérance et le cosmopolitisme d’Érasme contre Hitler peut paraître dérisoire, naïf ou insignifiant. Mais il faut admettre que toute littérature n’est pas de combat.

S’appuyant sur les racines culturelles, l’héritage de ce qu’il appelle une « fraternité européenne », Zweig a rêvé d’une communauté des élites ou des âmes nobles en charge de la conscience libre, l’art ayant spécialement pour fonction à ses yeux de maintenir contre tous les préjugés l’aspiration en l’homme d’un ordre supérieur, le souci de cultiver ce qu’il y a de meilleur et de rejoindre un horizon qui réunit tous les hommes de façon désintéressée. Ayant fréquenté des personnalités comme Richard Strauss et Freud, familier du monde germanique, de la France et de l’Italie, Zweig a côtoyé des esprits remarquables, mais s’il a rédigé nombre de biographies historiques, s’interrogeant sur l’interaction entre individu et forces profondes de la société, c’est qu’il est conscient d’une contradiction de taille : le personnage de premier plan sur le devant de la scène, entraîné par le développement de son énergie, peut devenir un esprit dominateur renvoyant le peuple au rang de spectateur. Le drame de la Révolution française de 1789 fut de dévorer ses enfants : les prétoriens, qui ne sont plus unis dans le danger, se disputent, des lois et des dogmes de la nouvelle religion. L’idéal premier de la Révolution de 1789, liberté de l’esprit et de la patrie, a été le pays conquis. L’image que Zweig a de Robespierre est celle d’un tyran qui ne tient aucun compte des hommes, mais seulement de la théorie, des lois et des dogmes de la nouvelle religion. L’idéal premier de la révolution de 1789, la liberté de l’esprit et de la patrie, a été détruit.

Stefan Zweig a été lui-même confronté aux tempêtes de la démocratie libérale : difficultés de la république de Weimar, montée du nazisme, régime mussolinien, désillusions françaises. En 1934, se sentant menacé comme juif, il quitte sa belle résidence du Kapuzinerberg à Salzbourg pour s’exiler à Londres où il obtient la nationalité britannique en 1940. Cet exil est concomitant d’une crise conjugale. Zweig souhaitait rompre la routine : il engagea à Londres une jeune secrétaire, Lotte, juive arrivée de Pologne en 1934, qui ne tarda pas à devenir sa maîtresse avant un mariage qui date de 1939, le divorce avec sa première épouse Friderike ayant été prononcé en 1938. Zweig commençait à envisager un départ hors d’Europe.  Zweig, devenu de plus en plus pessimiste, quitte l’Angleterre en 1940, estimant que l’Angleterre ne pourra pas résister à Hitler, et se suicide au Brésil en 1942.

Au sortir de la tragédie de 1914-1918, Stefan Zweig avait eu l’intuition que la guerre totale avait été le laboratoire d’une gigantesque machinerie où les meilleurs cerveaux avaient perdu le sens de la liberté et de la vérité, où les forces de la raison, de la science et même de l’art sont enrégimentées, où les masses sont entrainées dans les mensonges, les haines, les passions, la bestialité d’un système unique, naufrage de l’âme individuelle emportée dans une impérieuse cataracte. En ce sens, le nouveau conflit mondial reprenait en plus grand et en plus dévastateur ce qu’il avait déjà observé en 1914-1918. La diminution de la liberté dans une époque malheureuse s’accompagnait d’une baisse de la force affective positive et créative au cœur de la psychologie humaine au profit de pulsions négatives : repli sur des instincts agressifs, et la violence sanguinaire. Cette inflexion asphyxiait le désir d’une joie créative partagée qui est, aux yeux de Zweig, le plus noble but que l’humanité puisse s’assigner[4].

Autre prestigieux auteur, Soljenitsyne (1918-2008), dont le jubilé fut à la base de la présente réflexion, nous offre une leçon de résistance qui a puissamment marqué le XXème siècle.

Soljenitsyne témoin de la vérité humaine

Soljenitsyne, fils d’un engagé volontaire de 1914, achevait juste ses études (mathématiques et physique à titre principal, mais aussi littérature) quand Hitler attaqua son pays en 1941. Il faillit être réformé. Il voulut néanmoins servir dans l’artillerie où il commanda une batterie d’observation. Il fut promu capitaine, reçut des décorations, ce qui ne l’empêcha pas d’être arrêté en 1945[5]. La raison de son arrestation était une lettre écrite à un ami, interceptée par la censure militaire : il y critiquait Staline à propos des purges militaires d’avant-guerre, du pacte germano-soviétique, et d’erreurs dans la conduite de la guerre. Il ne fut pas envoyé dans les tristement célèbres camps de la Kolyma (presqu’île glacée au nord-est de la Sibérie), ouverts en 1932 (une partie des prisonniers travaillait aux mines d’or). Soljenitsyne fut détenu en divers lieux proches de Moscou, puis en deux camps situés au Kazakhstan, le second plus dur que le premier car en lisière du désert en milieu aride aux étés très chauds. Il sortit de ce camp en 1953 pour être assigné à relégation jusqu’en 1956. Il écrivit abondamment : outre Une Journée d’Ivan Denissovitch, œuvre autorisée personnellement par Khrouchtchev en 1962 dans le cadre d’une certaine déstalinisation, des romans plus allégoriques comme La Maison de Matriona (1963), et Le pavillon des cancéreux (1968). Soljenitsyne obtint le prix Nobel de littérature en 1970, mais ne put se rendre à Stockholm. Il fut déchu de sa nationalité soviétique et expulsé en 1974.

L’archipel du Goulag, sa grande œuvre pour notre propos, a été rédigé entre 1958 et 1967, non sans difficultés, car Soljenitsyne était étroitement surveillé et espionné. Il mentionne 227 témoins qui l’ont aidé par leurs témoignages. C’est une imprimerie parisienne possédant des caractères cyrilliques qui a pu le mettre en forme en 1973 (traduction française en 1974).

Il s’agit d’une œuvre considérable qui mêle des descriptions très précises du vécu concentrationnaire au quotidien, des rappels historiques (il y indique que les premiers véritables camps datent de 1921, il mentionne les temps forts des arrestations en 1929-1930, 1935, 1937, date à laquelle la torture s’exerce sans limitation, 1944-46) et des appréciations générales, telles : « il n’a jamais existé de régime plus méchant, plus sanglant et en même temps plus perfidement industrieux que le régime soviétique ».

Plus profondément, Soljenitsyne pense qu’il existe une nature humaine, qu’on l’appelle âme, cœur, conscience de soi, capacité raisonnable de cultiver et d’ordonner sa dignité d’être homme, d’exercer sa liberté et d’aimer l’exercer. Au centre de cette nature humaine s’affrontent les forces du bien et du mal. L’homme est apte à choisir de faire ce qui lui semble bien ou ce qui lui semble mal, selon son échelle de valeurs. Il peut se fixer des limites, se tromper, revenir en arrière, se repentir, en ayant le sentiment qu’on ne peut tout se permettre. Le mensonge du totalitarisme se fonde sur la négation de cette nature humaine. L’idéologie au sens le plus large substitue une logique irrésistible d’en haut au choix intime de dire oui ou non. Dans la société totalitaire, il n’existe plus de conscience individuelle du bien et du mal : seul est bien ce qui est présenté comme tel par les dirigeants considérés comme incarnant le sens de l’histoire. Il ne peut y avoir de débat intérieur. Soljenitsyne y voit le mensonge fondamental, racine de tous les autres mensonges.

Il existe néanmoins une ambiguïté chez Soljenitsyne, comme l’a confirmé son Discours de Harvard du 8 juin 1978, objet de certaines réticences dans les démocraties libérales[6]. S’il a fortement contribué au déclin et au délitement du totalitarisme soviétique, Soljenitsyne y critique les démocraties pour leur manque de courage, leur soumission aux biens matériels, leur aveuglement face à l’opinion dominante, mise en forme par les élites, intellectuelles ou gestionnaires de l’information et de la communication, leur misère morale. Dans un style qui lui est propre, Soljenitsyne diagnostique une crise générale de la démocratie. Quand il parle de la conscience du bien et du mal, il pourrait s’agir d’un point de vue strictement individuel. Mais lui conçoit le « bien » comme chemin d’une élévation spirituelle faisant monter toujours plus haut. Il ne dit pas toujours explicitement ce qu’il entend par là, mais on pourrait l’envisager, de façon aussi neutre que possible, indépendamment des religions, comme d’un travail intérieur ou d’une conversion (metanoïa disait Platon) qu’opère le sujet pour avoir accès à la vérité. En d’autres termes le « bien » et le « mal » peuvent faire l’objet d’intuitions, mais ils se perçoivent pleinement dans un travail de l’esprit qui exige de la méthode et du courage.

Il faut reconnaître que les démocraties du début du XXIème siècle ne privilégient pas les valeurs que sont l’effort, le courage et la responsabilité personnelle, qu’il s’agisse d’éducation, d’information ou de mœurs. Nous touchons là un point central pour la survie des régimes qui privilégient la liberté. Le manque de référence au passé, l’oubli de repères, le relativisme, le déracinement sapent non seulement la capacité de l’individu à vivre réellement libre, mais la vie collective en démocratie qui nécessite que des devoirs soient associés à des droits.


[1]     Persécuté persécuteur est un recueil de poèmes publié par Louis Aragon en 1931. Aragon fut inculpé, en raison de cette publication, d’incitation à la désobéissance et de provocation au meurtre.

[2]     Vers empruntés au recueil de poèmes Persécuté persécuteur précédemment cité.

[3]     « Alexandre Soljenitsyne, un écrivain en lutte avec son siècle », novembre 2018-janvier 2019, Mairie du 5ème arrondissement Paris.

[4]     Le recueil Seuls les vivants créent le monde reflète les opinions de Zweig au moment des événements. Sa vision corrigée par le recul du temps se trouve surtout dans sa correspondance avec Romain Rolland.

[5]     La biographie la plus commode est celle de Georges Nivat, Le Phénomène Soljenitsyne, Paris, Fayard 2009.

[6]     Voir notamment Daniel Mahoney, Alexandre Soljenitsyne, Paris Fayard-Commentaire, 2008.

About Author

Journal des Libertés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *