Dans son troisième rapport (TAR), le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, IPCC en anglais, un organisme de l’ONU) aborda la question de la prédictibilité du climat dans les termes suivants :

“Predictability in a Chaotic System: The climate system is particularly challenging since it is known that components in the system are inherently chaotic; there are feedbacks that could potentially switch sign, and there are central processes that affect the system in a complicated, non-linear manner.

These complex, chaotic, non-linear dynamics are an inherent aspect of the climate system. In climate research and modelling, we should recognise that we are dealing with a coupled non-linear chaotic system, and therefore that the long-term prediction of future climate states is not possible.” 

En d’autres termes, la prévisibilité dans un système chaotique tel que le climat est particulièrement difficile, dès lors que des composants du système sont intrinsèquement chaotiques ; il y a des rétroactions qui pourraient potentiellement changer de signe et il y a des processus centraux qui affectent le système d’une manière compliquée et non linéaire.

Conclusion du GIEC, textuellement : « Ces dynamiques complexes, chaotiques et non linéaires sont un aspect inhérent du système climatique. Dans la recherche et la modélisation climatiques, nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique non linéaire couplé, et donc que la prédiction à long terme des futurs états du climat n’est pas possible. »

Dans ses Confessions of a Climate Scientist: The Global Warming Hypothesis is an Unproven Hypothesis, Mototaka Nakamura (un docteur en météorologie du MIT, le Massachusetts Institute of Technology, et chercheur spécialisé dans la dynamique du climat) confirme le constat du GIEC sur l’impossibilité de prédire les futurs états climatiques :

« Je tiens à souligner un fait simple : il est impossible de prédire correctement même le sens ou la direction du changement d’un système lorsque l’outil de prédiction n’a pas de représentation de processus non-linéaires importants et/ou les déforme grossièrement, les rétroactions en particulier, qui sont présentes dans le système réel. »

Le troisième rapport d’évaluation du GIEC datant de 2001, à moins que le climat ne se soit découplé de sa nature intrinsèquement chaotique et ne soit devenu linéaire entre-temps, les choses n’auraient-elles pas pu et dû en rester là ?

Ceux dont le climat est devenu la raison d’être en auraient perdu leur gagne-pain et l’opportunité de polluer les airs avec leurs prophéties et leurs déplacements (que l’on songe à cette conférence de la CCNUCC, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sur une île de l’Océan indien) ; les médias auraient laissé passer une occasion de se faire valoir en profitant du catastrophisme autour du climat ; les politiciens, celle d’enfumer leur monde et de dépenser l’argent des autres ; et quelques opportunistes, de s’enrichir de manière obscène.

Mais, comment en sommes-nous arrivés là ?

Le mythe de Prométhée

Monique Mund-Dopchie est docteur en philologie classique et professeur émérite de l’Université catholique de Louvain où elle a enseigné la littérature grecque et l’histoire de l’humanisme. A une époque où la vision « prométhéenne » du monde fait l’enjeu en Occident d’un débat idéologique de dimension civilisationnelle, cette spécialiste de la Grèce antique en retrace les contours en rappelant les origines et la portée du mythe de Prométhée dans un opuscule publié aux éditions de l’Académie royale de Belgique.

Le mythe, enseignait-on à ceux qui aux temps glorieux accomplissaient des humanités classiques, servaient aux Anciens à expliquer l’inexplicable, à comprendre l’incompréhensible. L’interprétation du mythe était ancrée dans le doute (rappelez-vous Socrate). L’unidimensionnel n’était pas encore de mode. Comment l’exprimerait-on mieux que ne le fait Mme Mund-Dopchie en citant en exergue de son ouvrage Albert Camus dans L’exil d’Hélène :

« La pensée grecque s’est toujours retranchée sur l’idée de limite. Elle n’a rien poussé à bout, ni le sacré, ni la raison, parce qu’elle n’a rien nié, ni le sacré, ni la raison. Elle a fait la part de tout, équilibrant l’ombre par la lumière. »

Les textes à partir desquels les uns continuent à exprimer leur foi dans le progrès humain et d’autres développent une vision écologiste d’une interprétation qui leur est propre d’un monde prométhéen nous ont été transmis, rappelle Mme Mund-Dopchie, à plusieurs périodes et par quatre auteurs : Hésiode (VIIe s. avant J.-C., dans la Théogonie et Les Travaux et les Jours), Eschyle (Ve s. avant J.-C., dans la tragédie qui lui a été attribuée, Prométhée enchaîné), Platon (IVe s. avant J.-C., dans son dialogue Protagoras) et Lucien de Samosate (célèbre satiriste du IIe s. après J.-C., dans son dialogue Prométhée ou le Caucase).

De ce mythe aussi riche que l’est celui de l’âge d’or, inévitablement plein de rebondissements, l’auteur s’est bien entendu concentrée dans son essai, compte-tenu du contexte politique dans lequel elle situe son analyse, sur l’aspect du don du feu et des techniques qui y sont associées, don que son héros fit à l’Homme et qui valut à Prométhée, alors qu’il était lui aussi un dieu dans la mythologie grecque, la suprême colère et la cruelle vengeance de Zeus, le dieu suprême.

Monique Mund-Dopchie juge avec raison que l’emploi de l’adjectif « prométhéen » et du concept de « prométhéisme » ont un effet réducteur par rapport à la richesse du mythe et relève que l’image d’un Prométhée promoteur de la science en tant que connaissance s’est transformée en promoteur du progrès matériel et du perfectionnement technique, au point qu’un Maurice Thorez s’en est servi en faveur du communisme dans la fantasmagorie duquel science et progrès étaient censés apporter la richesse et le bonheur pour tous – sauf, bien sûr, pour ceux qu’il terrorisait, assassinait ou envoyait au goulag.

Mais, un autre événement acheva de dépoétiser l’image d’un Prométhée déchaîné, le bombardement atomique d’Hiroshima et de Nagasaki. Alors que le président américain Harry Truman et la presse de l’époque, américaine, anglaise et française, se répandirent en propos lyriques sur les mérites de cette horreur, Monique Mund-Dopchie laisse ici aussi à fort bon escient la parole à Albert Camus qui le 8 août 1945, dans un éditorial dans la revue Combat, écrivit : « Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. »

Le Principe responsabilité

Camus voudra néanmoins continuer à croire au message de Prométhée, « ce héros qui aima assez les hommes pour leur donner en même temps le feu et la liberté », « <qui> enchaîné maintient dans la foudre et le tonnerre divins sa foi tranquille en l’homme » et la peur de l’énergie atomique s’atténuera en fonction de son usage civil à l’égard duquel même un Hans Jonas – pourtant, nous le verrons, l’un des penseurs qui inspira l’écologisme contemporain – témoigna d’un a priori favorable dans une lettre adressée le 2 mai 1977 à son ami Günther Anders.

Günther Anders est né allemand le 12 juillet 1902 à Breslau en Silésie (l’actuelle Wroclaw) et mort autrichien à Vienne le 17 décembre 1992. Il fut le premier époux de Hannah Arendt. Philosophe de formation, il estime que la philosophie, plutôt que de s’intéresser à elle-même, devrait s’intéresser au monde et en particulier à ce qu’il considère comme les deux événements majeurs du XXe siècle : Auschwitz et Hiroshima. Son sujet de préoccupation est le risque d’une destruction de l’humanité.

L’usage de l’arme atomique lui fait considérer que l’humanité a atteint sa date de péremption en 1945 et, non sans prémonition par rapport à notre quotidien, que l’Homme, devenu « le bouffon de son propre parc de machines », est – c’est le titre de deux de ses ouvrages – en voie d’obsolescence. Critique de la technoscience et pionnier du mouvement antinucléaire, Günther Anders s’enorgueillit de ce qu’on le traitait de « semeur de panique » car pour lui la principale tâche morale consisterait à faire précisément comprendre aux hommes qu’ils doivent s’inquiéter et proclamer leur peur.

Hans Jonas emboîte le pas à son ami quand il réclame en 1979 dans Le Principe responsabilité une éthique pour la civilisation technologique afin que « le Prométhée définitivement déchaîné », auquel la science confère des forces jamais encore connues et à l’économie son impulsion effrénée, ne devienne une malédiction pour l’homme lui-même.

Une éthique de la sobriété librement consentie étant vouée à l’échec face à l’égoïsme à courte vue de l’Homme, Hans Jonas préconise d’y inciter ce dernier au moyen d’une heuristique de la peur, plus effective selon lui que la raison pour ébranler les foules, et il admet qu’elle sera plus facile à instiller dans un régime autoritaire que dans un régime libéral.

Avec Anders et Jonas, nous plongeons au cœur de l’idéologie mortifère, collectiviste et planiste de l’écologisme qui vise à affaiblir, voire anéantir, ce que nous sommes et nous rompons radicalement avec les vertus de connaissance, d’accomplissement et de dépassement de soi que suggérait le mythe de Prométhée.

Le précautionnisme

L’environnement et les questions relatives au génie génétique sont au centre des préoccupations d’Hans Jonas (1903-1993). Le Principe responsabilité et son heuristique de la peur lui valent d’être considéré comme l’inspirateur du principe de précaution. « Pour lui, commentent Gérald Bronner et Etienne Géhin dans leur essai sur L’inquiétant principe de précaution, il faut refuser de jouer à la roulette russe, même si le bénéfice escompté est immense, et même si le barillet du revolver comporte un million de chambres et une seule balle dans l’une d’entre elles. »

Or, la science ne peut atteindre ce degré de certitude, a fortiori en météorologie et en climatologie si on tient compte des travaux d’Edward N. Lorenz et de sa théorie du chaos, partant de sa découverte que certains phénomènes naturels sont hypersensibles aux conditions initiales. Quand nous agissons sur des systèmes multifactoriels et complexes tels que l’écosystème, la démonstration du risque zéro est rigoureusement impossible : nous devons donc nous abstenir.

C’est là que réside le formidable levier que procurent aux écologistes la pensée d’Hans Jonas et le principe de précaution. La mise en œuvre de ce dernier, instauré en norme juridique et censé guider l’action politique, peut instituer une vision parcellaire de la réalité et entraîner des coûts faramineux pour la collectivité dès lors qu’il substitue à une éthique de responsabilité une éthique de conviction (de respect inconditionnel de la norme) et fait prévaloir l’opinion publique qui adhère spontanément au risque zéro par rapport à l’intérêt général.

Que les progrès de la science et des techniques dussent être passés au crible du risque zéro reflète, selon Gérald Bronner et Etienne Géhin, un sentiment anti-productiviste et ne serait qu’un moyen de combattre un système socio-économique jugé par trop injuste et dangereux pour l’humanité et la nature, supposée équilibrée et bienveillante. Il s’agit d’un nouvel avatar de la prégnance, au sens de la Gestalttheorie, de l’idéologie politique étatiste, anticapitaliste et anti-libérale chez des individus que Claude Allègre, évoquant les écologistes, qualifia de « pastèques, verts dehors, rouges dedans ».

« Pour ce qui est de leur projet de société, avertissent les deux auteurs, il y a bien lieu de craindre, fascisme pour fascisme, que ces bien intentionnés vigilants soient un jour, peut-être sans le vouloir, les promoteurs d’un écolo-fascisme. »

Rio 1992

Rio 1992. Tout part de là. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l’une des trois conventions datant du Sommet de la Terre de Rio, déclare en son préambule que les parties au traité sont conscientes des changements du climat de la planète et de leurs effets néfastes.

Elle fait valoir que l’activité humaine a augmenté sensiblement les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, renforçant ainsi l’effet de serre naturel, et qu’il en résultera en moyenne un réchauffement supplémentaire de la surface terrestre et de l’atmosphère, ce dont risquent de souffrir les écosystèmes naturels et l’humanité.

Voilà le thème bien encadré, c’est le cas de le dire. Chaque mot compte. Le verbe « risquent » a été mis en italiques par l’auteur de cet article. Ce risque n’est guère mieux évalué aujourd’hui qu’il ne l’était lors de la conclusion du traité et il n’est pas sans incidence sur le reste de la discussion. Que le principe de précaution a été entériné à ce Sommet de Rio de 1992 n’est pas une coïncidence.

La Convention-cadre poursuit en exposant que la majeure partie des gaz à effet de serre émis dans le monde « par le passé » et à l’heure actuelle (les guillemets ont été ajoutés ; notons au passage que cet extrait ne fait plus de distinction entre gaz à effet de serre d’origine humaine et d’origine naturelle) ont leur origine dans les pays développés et que les émissions par habitant dans les pays en développement sont encore relativement faibles mais iront en augmentant pour leur permettre de satisfaire leurs besoins de développement économique et social.

S’il faut relativiser la responsabilité « historique » des pays développés dans les émissions de gaz à effet de serre dès lors que les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont déjà été beaucoup plus importantes « par le passé », bien avant qu’ils ne s’industrialisent, le fait que les émissions globales de gaz à effet de serre d’origine humaine iront en augmentant sous l’effet des pays en voie de développement est évident, à tel point qu’elles augmenteront quoi que fassent les pays développés.

Soit dit en passant, que l’Union européenne réduise sa part de 8 % dans les émissions globales de gaz à effet de serre à zéro et y dépense des milliers de milliards d’euros ne servira donc strictement à rien, si ce n’est à l’appauvrir et à l’affaiblir, à précipiter son déclin, ce dont ne peuvent se réjouir que ses seuls adversaires au niveau géopolitique. S’il est une urgence dont les citoyens européens ont à s’inquiéter, c’est bien de celle-là. Qu’ils y pensent en allant voter tant qu’ils en ont encore l’occasion.

Beaucoup d’incertitudes

Reste, en outre, à établir le rôle des réservoirs de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres et marins. La Convention-cadre en convient et reconnaît même que la prévision des changements climatiques recèle un grand nombre d’incertitudes, notamment en ce qui concerne leur déroulement dans le temps, leur ampleur et leurs caractéristiques régionales. Cela fait beaucoup d’incertitudes.

Nonobstant, la Convention-cadre définit les changements climatiques qui en font l’objet comme les « changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables », excluant donc de son objet les changements qui sont précisément d’origine naturelle et dont nous sommes loin de tout savoir avec une précision suffisante pour juger de l’impact exact de l’activité humaine sur le climat.

Une simulation scientifique des conditions atmosphériques de la Terre et, par voie de conséquence, toute prédiction concernant leur évolution restent l’un des problèmes scientifiques les plus difficiles qui soient, bien que nous disposions de calculateurs dont les plus puissants sont susceptibles de stocker 1017 (cent millions de milliards) de données et de les manipuler à la vitesse hallucinante de 1018 (un milliard de milliards) d’opérations à la seconde.

Il ne faut certes pas confondre les deux phénomènes, mais l’impossibilité de prévoir la météo avec précision à plus de deux semaines témoigne de cette difficulté scientifique qui vaut aussi pour le climat (lequel est en quelque sorte une moyenne des conditions météorologiques sur des décennies), à savoir leur nature fondamentalement chaotique, d’ailleurs explicitement admise par le GIEC, sans oublier que les gaz à effet de serre (réchauffement) et les aérosols (refroidissement) interagissent en sens contraire.

Quelle que soit la précision avec laquelle nous pourrions caractériser l’état du climat à un moment donné, l’incertitude en ce qui concerne les prévisions augmente de manière exponentielle avec le temps. La puissance de calcul n’y peut pas grand-chose. « Plus nous en apprenons sur le système climatique, écrit Steven E. Koonin, un physicien théoricien, professeur à l’Université de New York et ancien sous-secrétaire pour la science et l’énergie dans l’administration du président Obama, plus nous réalisons à quel point il est compliqué. »

Une modélisation problématique

Que la modélisation des évolutions du climat ne parvienne pas à reproduire les conditions du passé et souffre parfois d’écarts de température de trois fois la valeur de son élévation au cours du dernier siècle montre à suffisance que nous n’en comprenons pas les mécanismes à un niveau de spécificité qui, compte-tenu de ce que les influences humaines sur le climat sont somme toute faibles, permette de prédire les états futurs du climat d’une manière fiable.

« La variabilité interne [du climat] que le GIEC qualifie de contributeur difficile à quantifier comme s’il s’agissait d’un problème mineur, écrit Steven Koonin dans son essai Unsettled paru en 2021 sur l’état de la science du climat, en est en fait un gros. » Il y va ainsi des changements lents qui se répètent sur des décennies, voire des siècles (les oscillations multi-décennales des océans Atlantique et Pacifique, par exemple), et qui influencent les conditions météorologiques au niveau mondial. Ils expliquent notamment les pics d’anomalie des températures mondiales en 1998 et 2016. En outre, les données sur les océans sont limitées pour les périodes antérieures et restent encore partielles à ce jour.

Quant aux phénomènes météorologiques violents dont des « monsieur météo » qui se sont adjoint le climat comme spécialité accusent un dérèglement du climat, à grand renfort d’images dramatiques, il serait plus avisé de s’en tenir à ce qu’en dit l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU : « Aucun événement unique, tel qu’un cyclone tropical sévère [ouragan ou typhon], ne peut être attribué au changement climatique induit par l’homme, étant donné l’état actuel des connaissances scientifiques. » Cela correspond d’ailleurs à ce que dit le GIEC dans l’AR5 en ce qui concerne les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur.

Les médias, aussitôt suivis par l’opinion populaire et le monde politique, attribuent abusivement toutes sortes de catastrophes imminentes à l’influence humaine sur le climat, entraînant la maladie (la pandémie en a fourni des exemples), la mort, la destruction et la ruine.

Une image choc fut publiée en couverture du National Geographic montrant la statue de la Liberté à New York engloutie dans les eaux jusqu’au-dessus des genoux. Le marégraphe situé à la pointe de Manhattan révèle toutefois que si les eaux continuent de monter à leur rythme actuel de 30 cm par siècle comme elles le font depuis 1855, sans que l’on en ait déterminé la cause, il leur faudra 20.000 ans pour arriver au-dessus des genoux de Liberty.

Nous n’y serons plus pour vérifier. Par contre, l’actualité en témoigne cruellement, il paraît moins sûr que l’Homme n’ait entretemps commis une folie guerrière ou autre dont s’ensuivra la disparition d’une partie ou de la totalité de l’espèce.

About Author

Journal des Libertés

Laisser un commentaire